Lettre ouverte du Dr Choffat

Lettre à Mme Ruiz et à Mme Metraux (VD), du Dr Choffat

 

A:

Madame Rebecca Ruiz, Conseillère d’Etat chargée de la Santé
Madame Béatrice Metraux, Conseillère d’Etat chargée de l’environnement

 

Grandcour le 26 janvier 2021

Mesdames,

J’apprécie que vous soyez toutes les deux sur la plus haute marche du gouvernement vaudois et que vous occupiez les départements qui sont au centre des préoccupations de vos partis respectifs. Malheureusement, quelque soit leur idéal, une fois engagés dans le grand cirque politique nos élus sont soumis à des contraintes qui leur laissent peu de liberté de parole et d’action.

Mesdames vous m’avez invité à me faire vacciner en priorité parce que cette année est celle de mes 80 ans. Ma vie a été déjà longue et bien remplie et il serait normal qu’une infection quelconque en soit la conclusion surtout avec mon coeur malade. Et je suis fâché que, sous prétexte de me garantir un sursis, la vie du monde s’arrête.

Médecin généraliste à la retraite, je ne peux m’empêcher de repenser à cette fillette d’une dizaine d’année qui me fut amenée en urgence par ses parents pour en état de panique. La veille une infirmière était venue en classe pour convaincre les élèves de se laisser vacciner contre l’hépatite B, vaccin que refusaient les parents de cette enfant. Pathétique elle sanglotait, disant qu’elle avait peur de mourir et qu’elle voulait le vaccin.

Aujourd’hui ce sont des populations entières qui exigent le vaccin car « elles ne veulent pas mourir ». Et tout semble avoir été fait pour qu’elles ne puissent pas imaginer d’autres voies pour traverser sains et saufs cette épidémie d’une gravité discutable.

Madame Riuz vous exercez la fonction de Ministre de la Santé du canton de Vaud.
J’en suis le premier désolé pour vous, mais ce personnage mythique n’existe pas dans nos démocraties. Nous n’avons que des ministres de la maladie, qui sont en charge de la gestion des soins, de leur organisation et de leur financement. En conséquence, ces ministres sont soumis à des pressions qui n’ont rien de démocratiques, de la part des très puissants lobbies de l’industrie pharmaceutique.
Je dirais que dans ces conditions ils ont structurellement d’importants conflits intérêts.

D’ailleurs le langage de votre lettre reprend le discours extravagant des pharmas :
« Efficacité à 95% du vaccin » dites-vous ??? Une grande première en pharmacologie !

Vous promettez aux vaccinés un retour prochain à la vie normale tout en précisant qu’il ne sera pas question pour autant de renoncer au masque et autres rites barrières.

« Testé chez les personnes âgées » ? Pourtant on sait que les vaccins sont peu efficaces chez les aînés, comme c’est le cas pour le vaccin de la grippe ou du zona.

« Des effets secondaires qui ne durent que quelques jours » ? Pas d’accord, il faut plusieurs années pour faire un tel bilan d’autant plus que les effets secondaires des médicaments ne sont notifiés tout au plus que dans 5% des cas.

Il faut bien reconnaître que la promotion de la santé n’est pas au programme de nos services de Santé. Si l’on veut promouvoir la santé c’est la prévention qu’il faut développer. Certes me direz-vous, les vaccinations sont une des rares activités de prévention de nos services dit de santé, mais dans le cas présent elle représente surtout une série de contraintes anxiogènes, infantilisantes et d’une utilité douteuse.

On sait que certains produits bon marché et consommés à titre préventif diminuent sérieusement le risque de la contagion par le covid et de ses complications, comme les supplémentations en Vitamine D, en Zinc, en vitamine C. Pourquoi les autorités n’en n’ont-elles pas informé la population. Ou pourquoi ces produits n’auraient-ils pas été distribués par vos services ?

Quant à la vraie prévention, elle relève d’un changement de comportement des individus et passe par l’éducation sanitaire. Il me semble aussi qu’il y aurait beaucoup à faire pour les ministres de la santé à commencer par rappeler l’importance de l’alimentation, par encourager la pratique des sports, des activités de plein air, de la détente, du rire, des jeux collectifs, de la musique et de la fête.
La joie de vivre est le meilleur stimulant du système immunitaire.

Alors que toutes les mesures imposées, confinement, masques quasi permanents, fermeture des lieux de détente, des installations de sports, des cafés, des restaurants, des salles de spectacles, l’interdiction de chanter à l’école et à Noël, vont à l’encontre de ces activités saines et nécessaires.

Toutes les mesures et tous les discours officiels suscitent une peur permanente, voir une panique pour certains, comme s’il fallait obtenir la soumission de la population dans l’attente du vaccin salvateur. L’excès de toutes ces mesures est néfaste pour notre système immunitaire et aucun vaccin ne peut y remédier.

La promotion d’une pensée unique comporte la stigmatisation des hérétiques appelés « complotistes » et considérés désormais comme des malades mentaux. A l’instar des opposants politiques en URSS à l’époque de Staline.

Il est évident pour moi que les mesures anti-covid causeront plus de dégâts à notre société que ce virus somme toute assez banal. Notre démocratie se remettra-t-elle de ce régime dictatorial ?

Quant à votre domaine Madame Métraux, l’Environnement pâtit gravement des mesures anti-covid excessives. La lutte contre le réchauffement climatique est mise en veilleuse, occultée par l’omniprésence du virus dans la conscience des gens. Les jeunes qui commençaient à se mobiliser ont disparu de la scène avec leur espoir d’un changement. Pourtant la cause du climat est infiniment plus grave que les modestes inconvénients du covid.

En conclusion je refuse de cautionner cette vaccination que vous me présentez comme une faveur dont je serais un bénéficiaire prioritaire.

Veuillez recevoir Mesdames, mes salutations respectueuses.

Dr François Choffat